L’actu vue par…Marie Trellu-Kane – avril 2024

Dans son discours de politique générale le 30 janvier dernier, Gabriel Attal a annoncé vouloir déployer « d’ici la fin du quinquennat », un Service Civique Écologique « qui rassemblera 50 000 jeunes prêts à s’engager concrètement pour le climat ». Ce 8 avril 2024, ce dispositif a été lancé de manière effective, et a été suivi par le vote massif des sénateurs le 10 avril pour la proposition de loi renforçant le Service Civique Écologique.

Selon la dernière enquête de l’Agence du Service Civique, près de 9 jeunes sur 10 ont le réchauffement climatique comme principale préoccupation. 73% d’entre eux estiment que les actions concrètes doivent être privilégiées, notamment en respectant des gestes écologiques du quotidien, et également que le Service Civique est un bon moyen pour eux d’agir concrètement pour préserver l’environnement. En consacrant une année de leur vie à la transition écologique, ils transforment l’anxiété en pouvoir d’agir, ils gagnent en expérience et en compétences utiles pour leur propre avenir.

Il faudrait aujourd’hui multiplier par 10 au moins le nombre de missions de Service Civique proposées dans ce domaine : c’est tout l’enjeu du Service Civique écologique. Et pour cela, des actions fortes pourront être menées : déployer dans les territoires des « pôles d’appui Service Civique écologique » pour accompagner associations et collectivités territoriales dans leur capacité à accueillir des jeunes sur des missions dans le domaine ; soutenir les têtes de réseau associatives du secteur environnemental dans le déploiement du Service Civique au sein de leur réseau ; ou encore proposer à tous les jeunes engagés, une sorte de « PSC1 écologique », qui leur donnera, en complément de l’éducation à l’environnement qu’ils auront reçue tout au long de leur parcours, un socle d’outils pour continuer à s’engager pour la planète au-delà de leur Service Civique.

Enfin, les résultats de notre récente étude sur l’impact du Service Civique sur la participation démocratique des jeunes sont clairs : le Service Civique influe bel et bien sur l’envie des jeunes d’exprimer leur opinion, sur leur « sentiment de légitimité », mais aussi sur leurs connaissances « et appétence pour la chose publique et la « Politique », et sur leur envie de s’engager. Il incombe aujourd’hui à nos décideurs et élus de relever le défi de l’universalisation du Service Civique annoncée par le Président Macron. Il en va de l’avenir de nos jeunes, de l’avenir de notre planète.
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