1 euro investi par l’État dans le Service Civique rapporte près de 2 euros à la collectivité

selon une étude du cabinet GoodWiII-management présentée aux députés fin mars
 
Le Service Civique, sorte de « service national volontaire » permettant depuis 2010 aux jeunes (16-25 ans) de consacrer 6 à 12 mois à des missions d’intérêt général, en vivant une expérience citoyenne forte et indemnisée aux effets professionnalisants, fait de plus en plus consensus sur sa pertinence et son utilité sociale. Une étude du cabinet GoodWill-management, portant sur l’association Unis-Cité, pionnière du Service Civique depuis 1995, s’attache à calculer la valeur économique de cette utilité sociale en évaluant le “Retour Social sur Investissement” des fonds investis par l’Etat dans le dispositif. Cette étude a été présentée en exclusivité le 26 mars à l’Assemblée Nationale devant un parterre de députés de tous bords politiques.
A l’heure où se lance un nouveau projet de Service National Universel et où l’Etat se doit d’évaluer l’impact de ses politiques afin de les priorisercette démarche d’évaluation innovante s’avère particulièrement utile.
Le cabinet GoodWill-management s’est intéressé aux trois grands impacts éprouvés du Service Civique, sur lesquels des données ont pu être rassemblées pour effectuer une valorisation économique de certains d’entre eux :
L’impact sur les jeunes pendant et après le Service Civique : toutes les études réalisées par Unis-Cité, comme par  l’Agence du Service Civique, montrant que le Service Civique favorise l’insertion professionnelle des jeunes par la confiance en soi qu’il leur permet de développer, l’expérience et les compétences transversales qu’il leur apporte, GoodWill Management a chiffré la valeur économique de cet impact. Pendant le Service Civique, les jeunes gagnent également en pouvoir d’achat, tout en cotisant au système de solidarité nationale. Quoique réels, tous les autres impacts, notamment concernant l’amélioration de l’orientation des jeunes et de leur esprit d’engagement citoyen, n’ont pour l’instant pas pu être valorisés.
L’impact sur la société des missions réalisées par les jeunes en Service Civique : les missions confiées aux volontaires ont des impacts sur leurs bénéficiaires et/ou l’environnement. L’étude s’attache à en chiffrer la valeur économique, en utilisant les données des études d’impacts menées par Unis-Cité et des études émanant d’organisations publiques nationales et internationales permettant de donner une valeur économique à ces impacts.
L’impact global du dispositif sur la cohésion nationale : plus grande tendance à voter, plus grand sentiment d’appartenance à la Nation, plus forte envie d’engagement, diminution des préjugés, intérêt pour la chose publique… sont autant d’impacts du Service Civique que les études conduites par Unis-Cité comme par l’Etat ont mesurés. Le cabinet GoodWill-management n’a pu à ce stade donner une valeur économique qu’à l’un de ces impacts (le développement du bénévolat généré par l’expérience de Service Civique).

Synthèse des résultats :

1€ investi par l'État dans le Service Civique rapporte près de 2€ à la collectivité
Les “coûts pour l’Etat” correspondent à l’investissement actuel de l’Etat dans le Service Civique, qui couvre :
• 80% de l’indemnité mensuelle versée aux jeunes (3800€ par jeune sur 8 mois),
• leurs cotisations sociales (santé et retraite : 1900€ par jeune)
• une partie des frais de tutorat et de formation civique des jeunes (1100€ par jeune)
Les bénéfices totaux calculés par l’étude comprennent 2 des 3 niveaux d’impact, sur les jeunes et sur la société (missions réalisées par les volontaires). Ils n’incluent ni l’impact sur la cohésion nationale ni les nombreux autres impacts identifiés, mais dont la valorisation économique n’a pu à ce stade être calculée faute d’études fiables disponibles.
 
Conclusion : l'argent que l'Etat investit dans le Service Civique n'est pas une dépense mais bel et bien un investissement... rentable !
 
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