Blandine, 18 ans, volontaire à Unis-Cité Bordeaux, de retour sur le terrain : « ça me plaît, c’est intéressant ! On doit s’adapter. Le Service Civique c’est vraiment ça… »

Elle est heureuse, notamment, d’intervenir à nouveau dans une école de quartier prioritaire
 
Quelles actions menais-tu avant le confinement, et depuis ?
Avant le confinement, j’avais deux missions : des visites régulières à des personnes âgées isolées et de l’animation dans une école primaire de quartier prioritaire (en REP) où les enfants ont des origines très variées, sur des thèmes citoyens (développement durable, dangers d’internet, etc.) et sur le vivre-ensemble. Pendant le confinement on a pu continuer les relations avec les seniors, mais par téléphone. Et puis, il y a eu aussi les appels aux enfants dont les parcours devenaient très compliqués : on leur a fait faire des petits exercices ludiques de calcul mental et des devinettes, deux fois par semaine l’après-midi.
Avec le déconfinement, tous les matins je retourne à l’école. Je soutiens plus particulièrement un enfant qui a des difficultés de concentration. Il a une fiche de travail donnée par la maîtresse et je l’aide à faire les exercices. Certains jours sont compliqués, mais dans l’ensemble ça va. Il fallait vraiment que je sorte de chez moi. Et puis ça me plaît, c’est intéressant ! On doit s’adapter. Le Service Civique c’est vraiment ça, et aussi donner de l’attention aux autres !
Qu’est-ce que t’apporte ton Service Civique, malgré la crise ?
Il est très surprenant, mais très enrichissant. Déjà, quant on a dû travailler en équipe… c’était compliqué par moments. Il y avait des couacs et des désaccords, mais on finissait par parler et ça s’arrangeait.
Ensuite le fait d’avoir arrêté les visites aux seniors et de ne leur parler qu’au téléphone, c’était frustrant, mais on sentait quand même qu’on leur apportait quelque chose.
Moi, j’étais très scolaire et très dans mes cahiers, avant. Me confronter aux autres, ça m’a fait sortir de mon monde de bisounours, et ça m’a permis de découvrir ce que je veux faire. Je me suis inscrite à la Fac de Psycho de Bordeaux.
Des nouvelles compétences grâce à cette expérience ?
Oui, la capacité d’adaptation, l’ouverture aux autres (j’étais très timide au départ), la confiance en moi (et en mes capacités).
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