Comment réussir le quasi doublement du Service Civique ? Les recommandations d’Unis-Cité aux pouvoirs publics

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Auteur de l'article :
Blois

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Formulées par Unis-Cité dès le mois de juillet, ces recommandations découlent de son expérience de 25 ans comme association pionnière et experte du Service Civique…


1- Pour réussir rapidement le doublement du nombre de missions de Service Civique, il faut :

  1. Mobiliser, dans tous les départements, des professionnels « ambassadeurs du service civique », pour motiver les associations et collectivités du territoire à accueillir des jeunes (ou davantage de jeunes) et les aider à définir des missions à la fois intéressantes et accessibles pour les jeunes et utiles pour elles. Il faut confier éventuellement cette mission à des associations aguerries, partenaires de l’État.

  2. Booster l’intermédiation par les grandes associations partenaires de l’État. Relancer les mandats donnés en 2016 aux principales associations d’intermédiation partenaires du Service Civique (Unis-Cité et la Ligue de l’Enseignement, notamment), pour permettre une croissance rapide du nombre de missions tout en veillant à la qualité (éviter les procédures d’agréments locaux mais renforcer le rôle d’animation et de contrôle des correspondants de L’État sur le terrain)

  3. Lever les freins réglementaires au développement de l’intermédiation. Rendre l’intermédiation accessible à toutes les structures éligibles au Service civique (bailleurs sociaux compris), autoriser exceptionnellement l’intermédiation dans les structures déjà agréées en cas d’embouteillage des processus administratifs d’avenants, ou pour les jeunes plus en difficulté demandant un co-tutorat.

  4. Poursuivre le déploiement du Service Civique dans les ministères ou les services publics d’État, avec une « charte qualité » pour éviter les dérives. Cette « charte qualité du Service Civique dans les services publics » s’imposera aux ministères, avec des objectifs de diversité dans les profils de jeunes recrutés, des missions réalisées en binômes, une formation obligatoire des personnels concernés aux spécificités du Service Civique, un nombre suffisant (6 selon Unis-Cité) de journées de formation civique et d’accompagnement personnel pour les jeunes accueillis, à sous-traiter éventuellement à des associations expérimentées.


2- Pour assurer l’égalité des chances des jeunes dans l’accès au Service Civique :

  1. Fixer à l’Agence du Service Civique des objectifs de diversité et donner à toutes les structures accueillant un nombre important de jeunes en Service Civique des objectifs de diversité. Concernant notamment les jeunes sans qualification, les jeunes en situation de handicap et ceux des quartiers prioritaires.

  2. Donner aux associations les moyens d’offrir plus de missions à des jeunes en difficulté (notamment les mineurs décrocheurs et jeunes sans qualification), en abondant le financement de leur encadrement. Soulager les associations notamment de tout ou partie de l’indemnité complémentaire qu’elles doivent verser à chaque jeune et les aider à financer un tutorat et un Accompagnement au Projet d’Avenir renforcés.

  3. Diversifier les canaux de communication pour toucher vraiment tous les jeunes. Notamment dans les quartiers prioritaires ou zones rurales (voir les KIOSC Unis-Cité financés par l’ANCT). Avoir une communication dédiée pour les jeunes du Bac 2020, qui se retrouvent parfois sans solution adaptée à leur projet pour l’année scolaire 20/21

  4. d) Multiplier les “speed meetings“ du Service Civique / forums de rencontre entre jeunes et structures proposant des missions (par les services de L’État ou partenaires ad hoc). Proposer un N° vert pour aider les jeunes ne trouvant pas de mission après plusieurs tentatives via le site web du Service Civique.


3- Pour préserver l’esprit et la spécificité « d’engagement citoyen » du Service Civique

  1. a) Avec le soutien de l’Action Sociale des groupes de protection sociale, démultiplier le nombre de jeunes engagés contre l’isolement des personnes âgées. S’appuyer sur les expériences innovantes d’Unis-Cité (avec le projet Intergénéreux) et Monalisa sur le sujet.

  2. b) Lancer au moins un appel à projets “Transition écologique“ pour démultiplier le nombre de jeunes en Service Civique mobilisés autour de ce sujet

  3. c) Assurer une “culture commune“ du Service Civique entre acteurs différents (Etat, associations, collectivités territoriales, jeunes…). Démultiplier sur le terrain les rencontres entre les différents acteurs, pour partager l’information, mutualiser les pratiques et préserver une vision partagée du Service Civique au sein de la société.


Le Mouvement Associatif, le FFJ, et les collectivités territoriales pourraient être invités à co-animer ces moments avec le représentant local de L’État.

  1. d) Systématiser la dimension collective dans la mise en œuvre des séances de Formation Civique et Citoyenne, pour faire de ces temps de réflexion, spécificités du Service civique, des moments de mixité sociale et de brassage entre jeunes d’horizons divers. Dans l’idéal, augmenter le nombre de journées de formation prises en charge par l’État (2 à ce jour).


 
A lire/consulter :
- Étude du CESE sur le bilan et les perspectives du Service Civique (mai 2017)
- La charte du Service Civique associatif 
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