Les réponses d’Emmanuel Macron

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Réponses d'Emmanuel Macron
 
1. Afin de faire du Service Civique une étape de brassage social pour tous comme le veut la loi, mais aussi pour le rendre plus accessible et plus impactant pour les jeunes, Unis-Cité propose d'acter le principe selon lequel toutes les missions de service civique devraient être réalisées « en équipes de jeunes », avec un principe de mixité. Qu'en pensez-vous ?
Faire en sorte que les jeunes qui s’engagent, tout en se réalisant eux-mêmes, vivent une expérience collective et de mixité sociale : c’est l’ambition du Service Civique. C’est pour cette raison que j’ai fortement soutenu son développement. Ainsi, depuis 2017, ce sont plus de 400 000 jeunes qui ont pu s’engager dans un Service Civique. C’est aussi pour cette raison que j’ai voulu le Service national universel et, en 2022, 50 000 jeunes auront fait l’expérience concrète de la mixité dans le cadre de séjours de cohésion qui garantissent un brassage social et territorial. Je suis donc sensible à votre proposition et j’encouragerai toutes les initiatives qui y participeront.
 
2. D'aucuns appellent à la réinstauration d'un service national obligatoire. Nous sommes nombreux à penser que le Service Civique, sorte d'année de césure citoyenne', à la fois utile pour les jeunes en termes d'insertion citoyenne et professionnelle, utile pour les structures qui les accueillent* et indispensable pour le devenir de notre vie démocratique, devrait faire partie du parcours éducatif de tous les jeunes. Que pensez-vous de faire du Service Civique un passage nécessaire, valorisé et soutenu massivement par l'Etat dans le parcours de tous les jeunes ?
Je l’ai promis aux Français : je souhaite généraliser le Service Civique. Depuis 2017, le gouvernement a pris, à plusieurs reprises, des mesures concrètes pour que le Service Civique soit une étape du parcours de tous les jeunes. En témoigne la valorisation significative dont il a fait l’objet dans le plan « Un jeune, une solution » ou la reconnaissance pleine et entière du service civique comme une modalité du Contrat d’engagement jeune, mis en œuvre depuis le 1er mars, en faveur des jeunes sans emploi ni formation. Il nous faut aller plus loin. Je souhaite que le Service Civique devienne, en effet, une étape naturelle dans le parcours de tous les jeunes, qu’il soit connu de tous et accessible à tous.
Nous veillerons donc à ce que le Service Civique soit promu auprès de tous les jeunes au collège, au lycée et dans l’enseignement supérieur et à ce que les jeunes mineurs qui décrochent du lycée puissent se voir proposer un service civique dès leur décrochage.
 
3. Le Service Civique est financé aujourd'hui à hauteur de 130 000 jeunes par an (il devrait en concerner 200 000 en 2022 grâce au budget complémentaire apporté par le plan de relance) - ce qui correspond à environ 80 à 120 000 places de 8 mois en moyenne cofinancées par l'Etat. 67% des jeunes déclarent vouloir faire un service civique? - soit un besoin de 500 000 places par an. Seriez-vous prêts à créer un « droit au Service Civique » : à faire en sorte que tous les jeunes, dès le collège, soient informés de la possibilité pour eux d'en faire un (dès 16 ans donc), et que tous puissent y avoir effectivement accès (en finançant donc au moins 500 000 places par an)? 
La notion de « droit au service civique » est intéressante, même si complexe à mettre en œuvre. C’est en tous cas dans ce sens que je souhaite aller lorsque je parle de « généraliser le Service Civique ». Comme Unicité, je veux que tous les jeunes qui le souhaitent puissent effectivement s’engager dans un Service Civique. En fixant cet objectif, l’Etat s’oblige à mobiliser les financements en conséquence. Je serai également attentif à ce que l’Etat maintienne les conditions d’un service civique de qualité, dont les jeunes sortent plus confiants et mieux préparés à vivre la vie qu’ils souhaitent.
Au-delà de l’Etat, cette ambition requiert l’engagement de toutes les parties prenantes du service civique, je pense aux acteurs associatifs comme aux collectivités. Nous l’atteindrons en continuant de conduire cette politique de manière partenariale, en particulier avec le tissu associatif.
 
4. Le Service Civique Solidarité Séniors a été lancé il y a un an pour renforcer le déploiement de jeunes en Service Civique auprès de nos seniors isolés. Que pensez-vous de soumettre au Parlement, tous les 5 ans, sur proposition du CESE et/ou d'une consultation citoyenne mobilisant les jeunesses de France, les 3 à 5 grandes causes sur lesquelles les jeunes devraient être, par le service civique, mobilisés en priorité pour les 5 années à venir, avec une mobilisation animée en associant outre le ministère en charge, l'ensemble des acteurs associatifs et collectivités territoriales concernés ?
Le gouvernement a lancé, début 2021, la mobilisation « Service Civique Solidarité Seniors », avec le soutien de la retraite complémentaire Agirc Arrco. La lutte contre l’isolement de nos seniors étant une cause majeure, dans laquelle les jeunes peuvent et doivent s’investir pleinement. Pour relever les grands défis sociaux et environnementaux du siècle, il nous faudra réussir d’autres mobilisations de ce type, et nous continuerons donc dans ce sens. Je souhaite ainsi faire du changement climatique, de l’éducation, de l’appui aux aidants (que nous serons tous un jour) d’autres causes essentielles pour lequelles nous appellerons à une mobilisation importante des jeunes du service civique.
Initier périodiquement une discussion pour choisir les causes prioritaires sur lesquelles mobiliser les jeunes du service civique est une bonne idée. Je crois aux vertus de la discussion, du débat d’idées pour aboutir à des consensus. Nous y réfléchirons.
 
"Depuis le début de la pandémie nous avons augmenté de 50% le budget accordé au Service Civique, je souhaite que nous puissions poursuivre la généralisation du Service Civique qui permet à nos jeunes de compléter leur formation par un engagement associatif reconnu, l’acquisition de compétences, ce qui là aussi vient compléter et renforcer la résilience de la Nation".

Emmanuel Macron, Conférence de presse du 17 mars 2022
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