Maxime, 8 ans après son Service Civique avec Unis-Cité

« J’étais en échec scolaire, mon service m’a permis de me projeter, d’avoir confiance »

Il avait 18 ans et était en échec scolaire. Venu d’Alsace où vit sa famille, il a fait son Service Civique à Marseille avec Unis-Cité en 2010-2011. Installé depuis à Strasbourg, il est devenu éducateur. Et aujourd’hui, il se lance dans sa passion, la musique.


Que faisais-tu avant de t’engager en Service Civique ? 


J’étais en échec scolaire et je vivais en foyer. Demandeur d’emploi, je cherchais ma voie… Ayant fait quelques bêtises, j’avais été condamné à des TIG. Un jour, j’attendais une éducatrice dans une salle d’attente et suis tombé par hasard sur un prospectus Unis-Cité, qui m’a accroché immédiatement. Et j’ai tout fait pour m’inscrire là-dedans (j’ai même gardé le flyer en souvenir) !


Pourquoi avoir fait un Service Civique ?


Je trouvais les missions intéressantes et j’avais envie de rencontrer d’autres jeunes d’horizons différents. Et, comme j’étais fan de hip hop marseillais, j’ai voulu faire mon Service Civique là-bas…


Quelles étaient tes missions concrètement ?


Elles étaient variées :


- pour la Prévention sécurité routière : réaliser une vidéo sur la Sécurité Routière + faire de la sensibilisation « SAM » à la sortie des boîtes de nuit,


- pour la sensibilisation à l’hygiène alimentaire et corporelle des enfants : dans les quartiers Nord de Marseille, on a créé un potager éducatif avec les enfants et fait des animations sur l’hygiène dans un centre aéré,


- pour « Quartier propre » : dans le quartier Félix Piat, on a sensibilisé les gens à ne pas jeter leurs déchets par la fenêtre,


- pour la Mission d’urgence/Prévention Chikungunya : après des cas à Marseille, on a sensibilisé les gens dans les lieux publics pour leur apprendre comment éviter les piqûres.


 


Tu as une anecdote à partager ? 


Je me souviens d’un grand rassemblement de jeunes d’Unis-Cité où on était au moins 500, à Paris. Il y avait Martin Hirsch, et on m’avait demandé de prendre la parole… c’était la première fois que je faisais ça. Du coup, j’y pense souvent aujourd’hui quand je dois prendre la parole dans mon travail, je me dis… tu l’as fait devant 500 personnes et M. Hirsch pendant ton Service Civique, alors tu peux le faire !


Tu as effectué tes missions en équipe avec d’autres jeunes, qu’est-ce que cela t’a apporté ? 


Ce qui m’a marqué, c’est la tenue orange des volontaires d’Unis-Cité ;-) et c’est surtout la rencontre avec les autres membres de mon équipe. Il y avait toutes les couches de la société française. C’est sûr que c’est des gens que je n’aurais pas rencontrés dans mon quotidien, moi qui ai grandi dans un petit village d’Alsace. Me retrouver avec des jeunes des quartiers Nord de Marseille, par exemple, il a fallu apprendre à les connaître et à travailler ensemble. Ça m’a apporté une grande ouverture d’esprit, une grande tolérance.


As-tu appris de nouvelles choses grâce au Service Civique ? 


On a fait des choses que je n’avais jamais faites à l’école ou dans mon travail (réaliser une vidéo, ou faire de la sensibilisation, notamment)… on nous a donné des responsabilités et on nous faisait confiance. Ça nous a donné de l’assurance sur notre capacité à agir.


Après le Service Civique, qu’as-tu fait ? Est-ce qu’il t’a permis de mieux construire ton avenir ?


Juste après mon Service Civique à Unis-Cité, j’ai fait un SVE en Italie parce que je voulais prolonger l’expérience. Après, je me suis lancé dans une carrière dans le social et je suis devenu éducateur. Aujourd’hui j’ai envie de vivre de ma passion, la musique. Je suis en train d’ouvrir un studio de musique à Strasbourg. Mon Service Civique a eu un impact énorme sur tous mes choix de vie, ça m’a permis de me projeter, d’avoir confiance… Merci Unis-Cité, merci le Service Civique !


Conseillerais-tu à ton entourage de faire un Service Civique ?


Dès la fin de mon Service Civique, j’en ai parlé à tous mes amis. Dès que je rencontre quelqu’un qui ne sait pas trop quoi faire ou qui est intéressé par les questions de société, j’en parle.

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