Mohamed : « Pour moi, le Service Civique répond à un besoin d’une activité constructive et valorisante qui permette à la fois de m’engager et de prendre du recul vis-à-vis de ma vie »
Juliette : « Je pense que le Service Civique rend la société foncièrement meilleure en ce qu’il transforme des jeunes femmes et hommes chaque année. Le Service Civique participe à faire des générations meilleures, ce qui sur du long terme modifiera complètement la société. »
La question aujourd’hui est claire : que voulons-nous faire de ce dispositif reconnu par tous comme efficace et triplement utile: utile pour l’insertion citoyenne et professionnelle de nos jeunes, utile aux structures associatives et publiques que ces derniers soutiennent pendant 6 à 12 mois, et utile à notre société toute entière par le sentiment d’appartenance et l’esprit d’engagement civique et démocratique qu’il génère ? Souhaitons-nous qu’il soit « un dispositif parmi d’autres » proposé aux jeunes ? Ou qu’il devienne une étape naturelle du parcours éducatif et d’engagement des jeunes de notre pays ; un socle fondamental de notre éducation à l’engagement et à la fraternité ? Quels fondements qualitatifs souhaitons-nous lui garantir ? Accepterons-nous qu’il ne soit qu’une mobilisation des jeunes sur un statut dérogatoire au droit du travail, ou mettrons-nous en place les conditions pour qu’il soit un vrai temps de « faire ensemble », un temps de formation et d’apprentissage par l’action citoyenne ?
A l’occasion des élections à venir, tant présidentielle que législatives, Unis-Cité appelle à ce que le Service Civique soit amélioré pour en garantir la qualité, notamment par la promotion des missions collectives permettant la mixité sociale et par une place plus forte accordée aux formations civiques et citoyennes et à l’accompagnement des jeunes engagés, à ce que sa durée moyenne soit préservée à 8 mois, et à ce qu’il soit généralisé, pour devenir une « année de césure citoyenne » évidente et réellement proposée et accessible à tous les jeunes entre 16 et 30 ans. Ceci demandera en outre une loi de programmation quinquennale affectant les moyens nécessaires à un service civique de qualité pour au moins 500 000 jeunes par an d’ici 2027, correspondant aux 67% des jeunes qui aujourd’hui déjà se déclarent motivés pour faire cette pause citoyenne dans leur parcours.
Qu’en pensent les candidats à l’Élection présidentielle ? Qu’en pense le reste de la société civile ?
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